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68 raisons de penser aujourd’hui

Valérie Cibot
  • 2018
  • 55 min
  • France
  • Mille et une productions

Cinq lycéennes, au fil d’un questionnement sur Mai 68, posent les questions de l’esprit contestataire, de la liberté de penser, de l’engagement citoyen. Elles filment, discutent, disputent, au gré des rencontres avec deux grands témoins, le Professeur de sciences politiques Michel Miaille et la Docteure Françoise Navratil, de leurs réunions à elles et de leurs têtes-à-têtes avec la caméra de Valérie Cibot, quand ce n’est pas leur propre caméra.
Les jeunes filles enquêtent pour comprendre Mai 68, ses conséquences, sa dimension et l’image qu’il en reste. Elles interpellent la société d’aujourd’hui et établissent un parallèle entre les deux époques. Comment remettre en question le monde actuel ? Vers quel modèle d’engagement citoyen se sentent-elles attirées ? Entre hésitation et clairvoyance, la pertinence de leurs réflexions les conduit pas à pas vers une libre-pensée et une capacité à choisir, à s’engager, à proposer des solutions.

VO : Français

Five high school girls, during a questioning on May 68, raise the issue of anti-authority, intellectual freedom, civic engagement. They film, discuss, argue, as they encounter two great witnesses, Michel Miaille, Professor of Political Sciences and Dr. Françoise Navratil, of their meetings and their face-to-face with Valerie Cibot’s camera, when it's not their own camera.
The girls are investigating to understand Mai 68, its consequences, its size and the image that remains of it. They question today’s society and draw a parallel between the two periods. How to call into question today’s world ? Which model of citizen engagement do they feel attracted to ? Between hesitation and clairvoyance, the relevance of their reflections leads them step by step to a free thought and an ability to choose, to make commitments, to find solutions.

68 raisons de penser aujourd’hui

  • Jeudi 30 mai à 18h00 Filature (en présence de Valérie Cibot, réalisatrice, et Michel Coqblin, producteur)

Angkar

Neary Adeline Hay
  • 2018
  • 70 min
  • France
  • Production, distributionThe cup of tea, To Be Continued (TBC Prod)

Suivi par la caméra de sa fille, Khonsaly, réfugié cambodgien installé en France, retourne dans le village où il a été déporté et a vécu de 1975 à 1979, acculé à des travaux harassants, sans cesse surveillé. Il va à la rencontre de ses anciens tortionnaires, commandités par l’Angkar - l’organisation des khmers rouges - et revient avec eux sur ce passé douloureux, encore enfoui sous le silence.
Dans quelle mesure, cependant, les tortionnaires ne cherchent-ils pas de faux-fuyants ? Quelles résonances leurs paroles ont-elles sur la réalisatrice, sur son père, conscient que ces témoignages sont précieux ? Et sur le peuple khmer, notamment sur les jeunes, qui, dans leur majorité, ignorent tout, du génocide, de ce qu’ont vécu leurs parents, qu’ils aient appartenu à un camp ou l’autre ?
Un film nécessaire, qui rend compte d’un passé violent mais avec un regard, une écoute sensible…

VO : Cambodgien / STF

Followed by the camera of his daughter, Khonsaly, a Cambodian refugee living in France, returns to the village where he was deported and lived from 1975 to 1979, forced to work tirelessly, under constant surveilance. He meets his former torturers, sponsored by Angkar - the organization of the Khmer Rouge - and returns with them to the issue of this painful past, still buried under silence.
To what extent, however, do the torturers not seek for red herrings ? What resonances do their words have about the director, about her father, aware that these testimonies are precious? And on the Khmer people, especially young people, who, for most of them, do not know anything about genocide, what their parents have experienced, whether they were belonging to one side or the other?
A necessary film, which deals with a violent past but with a look, a sensitive listening ...

  • Mercredi 29 mai à 21h00 Filature (en présence de Neary Adeline Hay, réalisatrice)
  • Jeudi 30 mai à 18h00 Chapelle (en présence de Neary Adeline Hay, réalisatrice)

Appennino

Emiliano Dante
  • 2017
  • 76 min
  • Italie
  • Autoproduction - Dansacro distribution

PREMIÈRE FRANÇAISE

De retour dans les décombres de son pays après les tremblements de terre qui ont détruit la région d’Aquila en Italie, le réalisateur — Dante — choisit de poser sa caméra sur une première destruction, puis plus loin sur une autre encore, et encore une autre... Sa maison, son vieux chien sont encore là, branlants. Quand il ne « reste » rien, il « reste » peut-être le geste cinématographique qui accueille survivants et survivances ?
La réponse se loge dans ce film qui articule pensée et cinéma dans une esthétique très contemporaine, nouvelle.

/ SÉANCE ACCESSIBLE SOURDS ET MALENTENDANTS /

VO : Italien / STF

Back in the rubble of his country after the earthquakes that hit the Aquila area in Italy, the filmmaker -Dante- chooses to place his camera on an initial destruction, then further away on another one, and on another one...His house, his old dog are still there, shaky. When there is nothing left, maybe the cinematographic act « emains », welcoming the survivors and the survivals ? The answer is found in this film which links thought and cinema in a very new and contemporary aesthetic.

  • Vendredi 31 mai à 18h00 Filature (en présence de Emiliano Dante, réalisateur)
  • Samedi 1er juin à 13h45 Temple (en présence de Emiliano Dante, réalisateur)

Au nom du Père, de tous, du ciel

Marie-Violaine Brincard
  • 2010
  • 52 min
  • france
  • Les Films du Sud production/distribution

En choisissant un documentaire dédié au génocide des Tutsi du Rwanda, perpétré voici 25 ans, j’ai osé un écart par rapport à mon propre champ de spécialité : l’histoire du monde arménien en exil, dispersé au lendemain du génocide de 1915. Cet écart réitère à sa façon celui du film, dont le parti pris consiste à se pencher non pas sur les mécanismes implacables du processus meurtrier, mais sur ses failles. Il s’agit ici des actes de bravoure que des hommes et des femmes hutu ont mis en œuvre, aussi discrètement que possible et au péril de leur propre vie, pour sauver des Tutsi en fuite. Leurs portraits donnent à méditer la valeur d’un humanisme entré en résistance face aux transgressions inouïes de la mort de masse. Ils permettent ainsi de saisir la fragilité des interstices de la survie, et de mieux comprendre, en retour, l’absolue radicalité des logiques destructrices.

VO : Rwandais, Anglais / STF

By choosing a documentary dedicated to the genocide of the Tutsi of Rwanda, perpetrated 25 years ago, I dared to do a deviation from my own range of specialty : the history of the Armenian world in exile, dispersed in the aftermath of the 1915 genocide. This gap reiterates in its own way the one of the film, whose commitment is to look not at the implacable mechanisms of the murderous process, but at its flaws. These are acts of bravery that Hutu men and women have implemented, as discreetly as possible and risking their own lives, to save fleeing Tutsi. Their portraits give us an opportunity to reflect on the value of a humanism that has become resistant to the horrific abuses of mass death. This way, it becomes possible to grasp the weakness of survival recesses, and to have a better understanding, in return, of the absolute radical nature of the destructive logic.

  • Mercredi 29 mai à 14h15 Temple (en présence de Annouche Kunth, historienne - IRIS)

Avoir 20 ans à Lunel

Laure Pradal
  • 2018
  • 52 min
  • France
  • Les Films d’Ici Méditérranée production, distribution

Longtemps sous les feux des projecteurs, Lunel est encore stigmatisée par le départ en Syrie d’une vingtaine de ses jeunes. Pourtant, la petite ville présente d’autres visages, en particulier celui d’une volonté commune de tolérance et de reconnaissance de la part des populations. Or cette parole devient un combat à Lunel parce qu’il y existe, de fait, une réalité non conforme à ce que souhaite la municipalité : une partie de la jeunesse peine à exister. « Avoir 20 ans à Lunel » relève d’un défi que l’association Arts et Cultures d’Orient, pilotée par Tahar Akermi, relève, en défendant le partage de la parole et des savoirs, toutes générations confondues. Inlassablement, elle tisse des liens, propose à la municipalité des actions, souvent en vain, défend le droit à l’existence et à la parole de ces jeunes citoyens. Par son approche à la fois discrète et empathique, Laure Pradal donne à voir une version différente de l’histoire de Lunel.

VO : Français

For a long time in the media spotlight, Lunel is still stigmatized by the departure in Syria of twenty of its young people. However, the small town has other faces, in particular a common will of tolerance and recognition from the general public. Yet this word becomes a fight in Lunel because there is, in fact, a reality which is not in conformity with what the municipality wants: many of the youth is having difficulty to exist. "To be 20 years old in Lunel" is a challenge that the association Arts et Cultures d'Orient, led by Tahar Akermi, raises by defending the sharing of words and knowledge across all generations. She tirelessly establishes links, makes proposals of actions to the municipality, often unsuccessfully, defends the right to exist and the right to speak out of these young citizens. With her discreet and empathic approach, Laure Pradal gives us a different version of the story of Lunel.

Avoir 20 ans à Lunel

  • Samedi 1er juin à 15h45 Filature (en présence de Laure Pradal, réalisatrice)

A Woman Captured

Bernadett Tuza-Ritter
  • 2018
  • 99 min
  • Hongrie, Allemagne
  • Eclipse Film, CorsoFilms Production - Distribution Syndicado Film sales

Nous sommes à la place du pauvre, celle de Marisha domestique-esclave corvéable à merci sous les ordres de Eta — la propriétaire — qui, elle, reste hors champ à sa propre demande.
Par son travail, Marisha doit rembourser le crédit qu’elle a pris auprès de cette famille. Elle donne la totalité de son salaire gagné à l’usine, en plus des heures de ménage dans ce lieu où elle vit, devenant ainsi corvéable à merci. Elle est libre d’aller et venir, mais reste «attachée».
La réalisatrice ignorait la condition d’esclave de Marisha. Elle la découvre en même temps que nous, le film déjà bien avancé. Elle tente d’agir en gardant la caméra en route. En vain.
La situation finit par se renverser de l’intérieur-même du film. Magnifique !

VO : Hongrois / STF

We are in « Marisha's shoes », poor domestic-slave subject to unlimited exploitation, under the orders of Eta -the owner- who is staying off-screen at her own request.
Through her work, Marisha has to pay back the credit that she took from this family. She gives back her whole salary earned at the factory, in addition to the hours of maid service in the place where she lives, becoming this way exploited endlessly. She is free to come and go but remains « tied up ».
The filmmaker had no idea that Marisha was living as a slave. She discovers it at the same time as we do, the film being already well under way. She tries to take action, keeping her camera « on ». In vain.
The situation will reverse from the inside itself of the film. Wonderful !

  • Jeudi 30 mai à 13h45 Temple (en présence de Bernadett Tuza-Ritter, réalisatrice)

Biidaaban (The Dawn Comes)

Amanda Strong
  • 2018
  • 19 min
  • canada
  • Spotted Fawn Production

« Carte blanche » à Asinnajaq

Depuis des temps immémoriaux, les Peuples indigènes récoltent la sève des arbres pour produire du sirop. Mais, plus original, les deux personnages principaux de ce film d'animation, Biidaban et Sabe, perpétuent cette tradition en milieu urbain. Biidaaban possède également le pouvoir de voir les Ancêtres et les animaux fantômes.

Accompanied by a 10,000-year-old shapeshifter and friend known as Sabe, Biidaaban sets out on a mission to reclaim the ceremonial harvesting of sap from maple trees in an unwelcoming suburban neighborhood in Ontario. Driven by the words of Anishinaabe writer Leanne Betasamosake Simpson, Amanda Strong’s mesmerizing stop-motion animation intricately weaves together multiple worlds through time and space, calling for a rebellion.

  • Mercredi 29 mai à 15h45 Temple (en présence de Asinnajaq (Isabella Weetaluktuk), )

Chronique d’un été

Jean Rouch & Edgar Morin
  • 1961
  • 86 min
  • France
  • Argos Films

Nous sommes à Paris, c'est l'été 1960. Edgar Morin, sociologue, et Jean Rouch, cinéaste et ethnologue, vont enquêter sur la vie quotidienne de personnes de milieux et d'âges différents qui s'expriment sur la vie qu'ils mènent. Ouvriers, étudiants, employés : tous oublient le micro et la caméra – grâce à un allègement considérable du dispositif technique – pour évoquer leurs préoccupations et leurs espoirs et tenter de répondre à la question « Êtes-vous heureux ? »

 / Rétrospective Michel Brault et le Cinéma direct /

We are in Paris, it is the summer of 1960. Edgar Morin, sociologist, and Jean Rouch, filmmaker and ethnologist, will investigate the daily life of people from different backgrounds and ages who speak about their life. Workers, students, employees : they will all forget the microphone and the camera - thanks to a substantial simplification of the technical device - to talk about their concerns and their hopes and try to answer the question « Are you happy ? »

  • Samedi 1er juin à 13h45 Chapelle (en présence de Marcel Carrière, Ingénieur du son et réalisateur / animateur et coprogrammateur de la rétrospective « Michel brault et le cinéma direct »)

De cendres et de braises

Manon Ott
  • 2018
  • 73 min
  • France
  • TS Productions, Docks 66 production, distribution

«  De cendres et de braises » est construit sur 24 h. Quand le volcan de la nuit finit de cracher ses petites braises,le soleil monte au fil du réveil des habitants aux Mureaux. La lumière se propage sur les garçons et les filles issus de l’immigration, nés en France. Leurs «pères» retraités grillent du maïs en évoquant leur passé de forçats à Flins. Le monde s‘est renversé : plus la même langue, plus le même regard, plus la même crise.
Les enfants aiment leur « ghetto ». On y est ensemble, et ensemble, on refuse d’être esclave comme ses parents. Ils font des choix individualistes, livreur, rappeur, précaires…
La nuit enveloppe leurs rêves. Elle libère les corps. Chacun va trouver sa lumière dans cette banlieue filmée en noir et blanc avec une image métaphorique, un son mystérieux, rendant cette traversée de 24h magique. A mille lieux des poncifs sur la banlieue.

VO : Français

« De cendres et de braises » is built on 24 h. When the night volcano is ending to spit its small embers, the sun is rising over the waking-up of the inhabitants of Les Mureaux. The light spreads on the boys and girls with an immigrant background, born in France. Their « fathers » , retired, grill the corn evoking their convicted past in Flins. The whole world has been overthrown : not the same language anymore, not the same vision, not the same crisis. The children like their « ghetto » . We are there together, and together, we refuse to be slaves as our parents. They are making individualistic choices, delivery boy, rapper, precarious...The night surrounds their dreams. It releases the bodies. Everyone will find his light in these suburbs shot in N&B with a metaphorical image, a mysterious sound, making this 24 h crossing magical. Away from the usual clichés on the suburbs.

  • Mercredi 29 mai à 18h00 Temple
  • Jeudi 30 mai à 21h00 Chapelle (en présence de Manon Ott, réalisatrice)

De rue en rue... Figuerolles

La Boutique d’Écriture & Co – Brand à part
  • 2018
  • 16 min
  • Montpellier
  • Mercredi 29 mai à 13h45 Foyer (en présence de Jean-François Naud, cinéaste / «Passeurs d’images»)

En face

Collectif Cinemakhia
  • 2019
  • 60 min
  • France
  • Les Batelières production

AVANT PREMIÈRE MONDIALE

L’île grecque de Lesbos est séparée de la Turquie par un bras de la mer Egée, lieu d’un éternel chassé-croisé d’hommes et de femmes fuyant d’une rive à l’autre. Grecs, puis Turcs... Alors les migrants les Grecs connaissent, même si les arrivées n’ont jamais été aussi nombreuses : 345.000 en trois ou quatre ans. Devant un tel effort l’île s’est scindée. Il y a ceux qui rejettent les réfugiés, habités par la peur, la haine, dépassés. Et puis il y a les autres qui plongent et replongent pour sauver des vies. Ceux qui ouvrent leur table, distribuent des vêtements, tricotent des bonnets, dénoncent l’île-prison d’âmes.
Reste une catastrophe écologique majeure avec ces gilets de sauvetage épars, ces moteurs polluant les fonds, ces canots pneumatiques sur les berges. Les habitants armés de bulldozers vont récupérer jusqu’à six tonnes et demi de déchets dans un seul des villages de l’île.

STF / VO : Grec

The Greek island of Lesbos is separated from Turkey by a stretch of water of the Aegean Sea, place of a timeless displacement of men and women fleeing from one bank to another. Greeks, then Turks ... Then the migrants.. the Greeks know it, even if the arrivals have never been so numerous : 345,000 in three or four years.
In front of such an effort the island is divided. There are those who reject refugees, driven by fear, hate, overwhelmed. And there are the others who dive again and again to save lives. Those who offer food, hand out clothes, knit hats, denounce the prison-island of souls.
A major ecological disaster remains with these life jackets disseminated, these engines polluting the seabed, these dinghies on the banks. The inhabitants equipped with bulldozers will recover up to six and a half tonnes of waste in only one of the villages in the island.

En face

  • Vendredi 31 mai à 15h45 Foyer (en présence de Marguerite Chadi, réalisatrice, Eden Shavit, réalisateur, et Lucia Bley, réalisatrice)

Entre nos mains

Mariana Otero
  • 2010
  • 87 min
  • france
  • Production : Archipel 33 - Diaphane distribution

« Entre nos mains » est un projet qui prend corps dans une entreprise de lingerie féminine menacée de fermeture. Et l’idée d’un destin moins funeste émerge : la reprise en coopérative, par les salarié.e.s. Au plus près des salarié.e.s qui dévoilent aussi leur for intérieur, Mariana Otero montre les ressorts intimes de la construction d’une conviction : convaincre et se convaincre que l’on peut et que l’on va prendre en main le destin de l’entreprise. C’est la conquête fragile, inquiétante et enthousiasmante de domaines d’actions et de pouvoirs jusqu’ici confisqués et inaccessibles.  

VO : Français

« In our hands » is a project that takes shape in a women's lingerie company that is going to close. And the idea of a less fatal plan emerges : the transfer of ownership of the company to its employees in the form of a workers' cooperative. As close as possible to employees who also reveal their deep down inside, Mariana Otero shows the intimate mechanisms of the construction of a conviction : to convince and convince oneself that it is possible and that they will take over the destiny of the company. It is the fragile, worrisome and exciting conquest of areas of action and powers that were previously confiscated and inaccessible.

  • Vendredi 31 mai à 13h45 Filature (en présence de Hélène Bretin, sociologue - IRIS)

Etiqueta no Rigurosa

Cristina Herrera Bórquez
  • 2017
  • 92 min
  • Mexique
  • La Cleta Films

Cristina Herrera Bórquez | 2017 | 1h32mn | Mexique | La Cleta Films
En mai 2016, le Mexique légalise le mariage homosexuel, tout juste trois ans après la France. Víctor et Fernando n’attendaient que ça ! Ce couple de stylistes qui vit dans le nord-ouest du pays à Mexicali, capitale de l’Etat de Basse-Californie, commence alors ses démarches administratives. Mais la loi nationale a bien du mal à passer dans cet état… Ils deviennent un symbole : le premier couple gay à lutter pour leurs droits dans un territoire rongé par l’homophobie et les inégalités. Souvent filmés en caméra légère, on les voit faire face à des situations toutes plus improbables les unes que les autres, visant à jouer avec leurs nerfs et à mettre leur moral à l’épreuve. Mais patience est reine de vertus. Ce film montre que, confrontés à toute une vague de critiques et de tentatives d’intimidation, ils ont réussi, par leur lutte, à réveiller la population de Basse-Californie.

STF / VO : Espagnol

The story is about Victor and Fernando, beauty professionals in Baja California, Mexico. They are known for beautifying Mexicali socialites. For many of their customers they were a lovely couple, until they decided to marry and become the first gay couple in the state to fight for their rights in a place filled with homophobia and inequality. Facing a wave of criticism and outrage from the city council, through their struggle, they managed to open the eyes of the members of Baja Californian society.

  • Vendredi 31 mai à 21h00 Foyer (en présence de Cristina Herrera Bórquez, réalisatrice)

Exarcheia, le chant des oiseaux

Nadine Gomez
  • 2018
  • 73 min
  • Québec
  • Nadine Gomez

FOCUS QUÉBEC / PREMIÈRE FRANÇAISE

Véritable bastillon anarchiste autogéré, le quartier athénien d’Exarcheia est un lieu de vie mythique qui s'est surtout rendu célèbre dans sa résistance à la dictature grecque dans les années 1970. Ses murs abritent aujourd’hui une grande partie de la contre-culture et sont devenus avec le temps un support d’expression important pour la jeunesse. Sorte de « paradis perdu », Exarcheia est avant tout un refuge, tant pour les Athéniens que pour les migrants.
Armée d’une caméra et d’un micro, et le temps d’une seule nuit, Nadine Gomez se faufile à l’intérieur-même du quartier et part à la rencontre de ses habitants. Vagabondant ainsi, entre coïncidences et effets de mise en scène, la jeune réalisatrice  dresse alors un portrait poétique d’Exarcheia et insuffle au réel un aspect dramatique très fort, replaçant ainsi par la même occasion toute la grandeur du théâtre au cœur d’Athènes.

STF / VO : Grec

The Athenian Exarcheia neighborhood, real self-managed anarchist bastion is a mythical living space that was made famous for its resistance to the Greek dictatorship in the 1970s. Today, its walls houses a large part of the counter-culturalism and over the years, have become an important medium for expression of the youth. Exarcheia, kind of « lost paradise »,  is mainly a safe haven for both Athenians and migrants.
Armed with a camera and a microphone, and on a single night, Nadine Gomez sneaks inside the neighborhood and goes to meet its inhabitants. Wandering, between coincidences and staging effects, the young director then draws a poetic portrait of Exarcheia and introduces to the real a very strong dramatic aspect, thus replacing at the same time all the greatness of the theater in the heart of Athens.

  • Mercredi 29 mai à 18h00 Foyer (en présence de Nadine Gomez, réalisatrice)
  • Vendredi 31 mai à 13h45 Chapelle (en présence de Nadine Gomez, réalisatrice)

Je vois rouge

Bojina Panayotova
  • 2018
  • 84 min
  • France
  • Stank, Andolfi & JHR Films distribution

Bojina Panayotova, la réalisatrice, née à Sofia, a quitté le pays pour la France à l’âge de 8  ans avec ses parents à la chute des communistes. A son retour en Bulgarie, 20 ans après et caméra au poing, elle découvre au fil de manifestations que ces derniers occupent toujours des postes clé.
Elle comprend vite que sa famille a fait partie de la nomenklatura et décide de mener sa propre enquête au sein de celle-ci pour savoir quel était le rôle de chacun. Les archives de la police secrète sont dorénavant ouvertes et elle veut convaincre ses parents de les consulter. Furieux, son père l’accuse de paranoïa post communiste, de trahison. La famille est au bord de l’explosion. C’est alors que sa mère découvre qu’elle a été recrutée à son insu par un agent secret alors qu’elle travaillait comme traductrice à l’université. Toutes deux décident de rencontrer cet homme, reclassé pour ses états de service, dans la mafia.

VO : Bulgare & Français / STF

Bojina Panayotova, the director, born in Sofia, left her country for France when she was 8, with her parents at the fall of the communists. Upon her return to Bulgaria, 20 years later with a handheld camera, she discovers during the demonstrations that they still occupy key posts.
She quickly understands that her family has been part of the nomenklatura and decides to conduct her own investigation within it to find out what their role was. The archives of the secret police are now open and she wants to convince her parents to consult them. Angered, her father accuses her of post-communist paranoia, treason. The family is on the verge of explosion. Then her mother discovers that she had been recruited without knowing it by a secret agent while working as a translator at the university. Both decide to meet this man, reclassified for his services, in the mafia.

  • Vendredi 31 mai à 18h00 Foyer (en présence de Bojina Panayotova, réalisatrice)

Kolwezi on air

Idriss Gabel
  • 2016
  • 73 min
  • Belgique
  • CBADOC production/distribution

Kolwezi est une ville minière du Haut-Katanga au sud-est de la république démocratique du Congo. A 2.000 kilomètres de la capitale Kinshasa, la RTM@ ouvre ses ondes aux habitants dénonçant les problèmes sociaux et sanitaires, seul moyen de faire réagir les officiels de l’État. Si grâce à la mine (cobalt, cuivre, uranium, radium) certains s’enrichissent,  d’autres succombent à son contact, même indirect, comme ces nouveaux malformés du fait de la radioactivité. En cause aussi les salaires des ouvriers du ferroviaire aux salaires impayés depuis 67 mois.
Pendant que l’équipe fait un travail de terrain, Gaston Mushid Mutund, le directeur général, tiré à quatre épingles, sollicite les annonceurs et interroge les autorités sans complaisance.  La Société nationale d’électricité dont les subventions se confondent avec les poches de l’Etat responsable des nombreuses coupures d’électricité semble intouchable.

VO : Congolais & Français / STF

Kolwezi is a mining town in Upper Katanga in the south-east of the Democratic Republic of the Congo. 2,000 kilometers from the capital Kinshasa, the RTM @ opens its airwaves to the inhabitants denouncing the social and health issues, the only way to get the officials of the State to act. If, thanks to the mine (cobalt, copper, uranium, radium) some get richer, others succumb to its contact, even indirect, like these new deformed due to radioactivity. Also involved are the wages of the railway workers, having been unpaid for 67 months.
While the team is doing fieldwork, Gaston Mushid Mutund, the general manager, impeccably dressed, consults the advertisers and questions the authorities without deference. The National Electricity Company whose subsidies merge with the pockets of the state responsible for the many power cuts appears to be untouchable.

  • Jeudi 30 mai à 13h45 Foyer (en présence de Idriss Gabel, réalisateur)

La Commedia dell’Artiste

Gérard Galès & Felix Amit Bellicha
  • 2018
  • 52 min
  • France
  • « Ce travail a été mené en auto-production afin de garantir notre indépendance de parole et la liberté de choix des artistes suivis.» Gérard Galès & Felix Amit Bellicha

Peut-on aujourd’hui être un artiste indépendant et proposer une création alternative, qui maintienne la culture localement ? Le constat est amer : artistes et petites structures ne peuvent plus travailler. Le film, à travers la parole de nombreux artistes, permet de comprendre les dysfonctionnements qui touchent le statut d’intermittent et plus généralement la question de la concentration culturelle. « La culture est morte ? Non, mais elle ne tient qu’à un fil. Vive la culture. »

  • Samedi 1er juin à 13h45 Filature (en présence de Felix Amit Bellicha, réalisateur)

La Grand-messe

Valéry Rosier & Méryl Fortunat-Rossi
  • 2018
  • 70 min
  • France, Belgique
  • Wrong Men North & Supermouche Productions, Dock 66 & Be for Films distribution

AVANT PREMIÈRE FRANÇAISE

Ce sont dix à douze millions de spectateurs qui se pressent tous les ans le long des routes pour voir passer la « Grande Boucle ».
Le Tour est leur religion. Comme tous les vrais croyants, rien ne peut les détourner de leur passion. Si vous n'êtes pas fan de sport, de vacances au bord de la route, l'ironie pourrait être facile.Pourtant la réussite du film est de nous enchanter avec plein de ces petits riens, de ces moments simples qui constituent le bonheur.
Oubliez ces chaudes après-midi de torpeur où vous vous êtes endormi devant votre poste de télévision en suivant l'étape du jour.
Car, dans la veine de l'émission belge Strip-tease, les réalisateurs ont détourné la caméra de la route, et l'ont porté sur les bas-côtés. Le Tour de France 2019 se déroulera du 7 au 29 juillet. Alors ... préparez l'apéro !

They are ten to twelve million spectators who rush every year along the roads to see the "Grande Boucle".
The Tour is their religion. Like all true believers, nothing can distract them from their passion. If you are not a fan of sports, of roadside vacation, the irony could be easy.
Yet the success of the film is to enchant us with lots of these little things, these simple moments which are happiness.
Forget the hot afternoon of torpor where you fell asleep in front of your TV set following the day's stage.
Because, in the vein of the Belgian show Strip-tease, the filmmakers have turned the camera away from the road, and carried it on the roadside. The 2019 Tour de France will take place from July 7th to 29th. So ... prepare the drinks for the "Apero"!

  • Jeudi 30 mai à 21h00 Temple (en présence de Valéry Rosier, réalisateur, et Méryl Fortunat-Rossi, réalisateur)

La Lutte

Michel Brault, Claude Fournier, Claude Jutra & Marcel Carrière
  • 1961
  • 28 min
  • québec
  • ONF

Ce documentaire propose une incursion dans le monde de la lutte professionnelle à Montréal. Les combats, simulés et spectaculaires, se déroulent au Forum de Montréal, mais aussi à l'arrière-scène, lieux où se pratique cet art guerrier. Les caméras attentives aux moindres détails captent les bons et les méchants lutteurs qui s'empoignent, se frappent, rugissent et grimacent, rivalisant d'ingéniosité pour le plus grand plaisir des spectateurs.

 / Rétrospective Michel Brault et le Cinéma direct /

This documentary offers an incursion into the world of professional wrestling in Montreal. The fights, simulated and spectacular, take place at the Montreal Forum, but also at the back stage, where this warrior art is practiced. The cameras, attentive to the most minute details capture the good and bad fighters that punch and hit each other, roar and grimace, all ingenious ways to better please the public.

La Lutte

  • Mercredi 29 mai à 18h00 Chapelle (en présence de Marcel Carrière, ingénieur du son et réalisateur / animateur et coprogrammateur de la rétrospective « Michel Brault et le cinéma direct »)

La Mort en face

William Karel & Nellu Cohn
  • 2019
  • 52 min
  • France
  • Cinétévé Production, ZED distribution

« A Iasi, en Roumanie, en huit jours du 28 juin au 6 juillet 1941, près de 15000 juifs furent assassinés lors d'un pogrom. Les ordres venaient d'en haut, et ils ont été appliqué avec enthousiasme par l'armée, la police et la Au moment des faits, l'extermination programmée des juifs d'Europe n'avaient pas encore été décidée.
Du pogrom de Iasi, ils ne restent que de rares survivants et une centaine de photographies. La plupart furent prises par des soldats allemands qui les envoyèrent à leur famille en guise de souvenirs. Ces documents montrent un tel degré de sauvagerie, que l'interdiction de prendre des photos pendant les devint la règle dans l'armée Allemande jusqu'à la fin de la guerre.» William Karel et Nellu Cohu.

William Karel, maître du documentaire historique et politique, avait déjà une splendide filmographie. Avec La mort en face, il signe une œuvre majeure.

VO : Polonais / STF

« In Iasi, in Romania, within eight days, from June 28 to July 6, 1941, at least 15,000 Jews were murdered during a pogrom. The orders were coming from above, and they were applied with enthusiasm by the army and the police. At the time of the events, the planned extermination of the Jews of Europe had not been decided yet.
There are only a few survivors from the pogrom of Iasi and a hundred pictures. Most of them were taken by German soldiers who sent them to their families as a souvenir. These documents show such a degree of savagery, that taking pictures was banned during the acts of violence and it became the rule in the German army until the end of the war ». William Karel and Nellu Cohu.

William Karel had already a wonderful filmography. You will remember "CIA, Guerres secrètes",  "Le Monde selon Bush", "Une terre deux fois promise : Israël-Palestine", etc.
With « la mort en face », he is signing a major work.

La Mort en face

  • Vendredi 31 mai à 15h45 Temple (en présence de William Karel, réalisateur)

La promenade des châtaigniers

L’Espace Pour Tous – Circum Image
  • 2018
  • 14 min
  • Le Vigan
  • Mercredi 29 mai à 13h45 Foyer (en présence de Jean-François Naud, cinéaste / «Passeurs d’images»)

Laila at the Bridge

Elizabeth Mirzaei & Gulistan Mirzaei
  • 2018
  • 97 min
  • Canada, Afghanistan
  • Intuitive Picture, Mirzaei Films

L’Afghanistan produit 90% de l’opium vendu dans le monde, un chiffre qui a considérablement augmenté depuis l’invasion américaine et de ses alliés en 2001. Ce film raconte le combat de Laila Haidari, partie seule, en croisade, pour sauver les personnes de l’addiction à la drogue, dans ce pays très instable et corrompu où l’accès à ce type de soins est inexistant. Si le film porte ce titre, c’est parce que tous les jours, elle va chercher des dépendants sous un « pont », celui de Pul-i-Sokhta, dans l’ouest de Kaboul, là où se réunissent des centaines d’héroïnomanes que viennent observer les badauds depuis son tablier. Tourné majoritairement en cinéma direct, la double identité américano-afghane des réalisateurs permet un regard à la fois distancié et introspectif sur la situation tragique de l’Afghanistan.

STF

Laila Haidari survived child marriage and her own traumatic past to battle one of the deadliest problems in Afghanistan: heroin addiction.  As the “mother of the addicts,”  she must prevail over a crisis of addiction and a corrupt government in a country on the verge of collapse.
In a country offering almost no treatment services despite a crisis of addiction, Laila Haidari took the highly unusual decision to found her own pioneering addiction treatment center and a restaurant where all of the waiters are recovering heroin addicts.  
A deeply personal perspective on the global addiction epidemic, the film follows the labor of love of one woman fighting to keep her center alive in the face of physical threats, governmental opposition and the departure of the international community from Afghanistan.

  • Jeudi 30 mai à 21h00 Filature (en présence de Ina Fichman, productrice)
  • Vendredi 31 mai à 21h00 Chapelle (en présence de Ina Fichman, productrice)

Le Rond-point de la colère / Work in progress

Raconté par les téléphones des Gilets Jaunes d’Aimargues mis en récit par Pierre Carles, Olivier Guérin, Bérénice Meinsohn, Clara Menais, Laure Pradal & Ludovic Raynaud
  • 2019
  • 60 min
  • France
  • CP Production / Distribution

Le rond-point d’Aimargues est un des premiers lieux emblématiques de la mobilisation, symbole d’une France périphérique. L’histoire de cette mobilisation est racontée à partir du prisme des Gilets Jaunes, à partir uniquement des images réalisées depuis leur téléphone portable. Les gilets jaunes vus par les gilets jaunes, pas en surplomb mais à hauteur de rond-point, avec des sangliers rôtis sur place, des constructions de cabanes et des cuisines collectives, des formes de solidarités de toutes sortes. Devant nous se jouent de véritables micro dramaturgies, avec de l’émotion, des propos spontanés mêlés à des réflexions philosophiques, de la colère, des doutes, des peurs, des espoirs...

VO : Français

Narrated by the phones of Yellow Vests from Aimargues, put in narrative by Pierre Carles, Olivier Guérin, Berenice Meinsohn, Clara Menais, Laure Pradal & Ludovic Raynaud
The roundabout Aimargues is one of the first emblematic places of mobilization, symbol of a peripheral France. The story of this mobilization is told from the prism of the Yellow Vests, only from the pictures made from their mobile phone. The yellow vests seen by the yellow vests, not overhanging but on a roundabout, with boars roasted on the spot, with huts built and collective kitchens, forms of solidarity of all kinds. In front of us are real micro dramaturgies, with emotion, spontaneous words mixed with philosophical reflections, anger, doubts, fears, hopes ...

Le Rond-point de la colère / Work in progress

  • Vendredi 31 mai à 21h00 Filature (en présence de Pierre Carles, réalisateur, et Laure Pradal, réalisatrice)
  • Samedi 1er juin à 18h00 Filature (en présence de Pierre Carles, réalisateur, et Laure Pradal, réalisatrice)

Le Temps perdu

Michel Brault
  • 1964
  • 27 min
  • québec
  • ONF

Ce film, entre documentaire et fiction, relate les derniers jours de vacances d'été d’un groupe d’adolescents réunis au bord d’un lac des Laurentides. Leurs discussions portent sur divers sujets existentiels comme la vie, la mort, l'amour, Dieu. Il est tourné à la manière du cinéma direct, à partir d'un scénario qui laisse aux adolescents la possibilité d’improviser et de s'exprimer.

 / Rétrospective Michel Brault et le Cinéma direct /

This film, between documentary and fiction, tells the last days of the summer vacation of a group of teenagers gathered at the edge of a lake in the Laurentians. Their discussions deal with various existential topics such as life, death, love, God. It is shot like the  direct cinema, from a scenario that gives teens the opportunity to improvise and express themselves.

Le Temps perdu

  • Samedi 1er juin à 15h45 Chapelle (en présence de Marcel Carrière, ingénieur du son et réalisateur / animateur et coprogrammateur de la rétrospective « Michel Brault et le cinéma direct »)

Les Arrivants

Claudine Bories & Patrice Chagnard
  • 2010
  • 113 min
  • france
  • Production/distribution : Les Films d’ici, AMIP

« Les arrivants » montre le quotidien du travail social de Caroline et Colette, dans une structure d’accueil de familles demandeuses d’asile, qui devront livrer un récit crédible à l’administration française pour obtenir leur statut de réfugiés. Ces travailleuses sociales n’ont pas de pouvoir, très peu de moyens, et beaucoup de bonne volonté. S’épuisant à trouver un interprète ou des tickets d’alimentation, on les voit s’affairer et s’épuiser, parfois au point de craquer, reportant la colère de leur impuissance sur les pauvres familles hagardes. Ces mères qui allaitent les bébés, ces pères qui rassemblent les papiers, ces enfants qui patientent sagement, resplendissent de dignité, alors qu’elles attendent, reviennent, traversent Paris pour trouver à manger, sont envoyées d’un hôtel miteux à un autre… Ce film sur l’accompagnement social devant les détresses et les espoirs de ces familles, nous livre un face à face touchant et humain.

VO : Français

« Les arrivants » shows the day-to-day « routine» of Caroline and Colette social work, in a host structure for asylum-seeking families, who will have to deliver a credible story to the french administration to obtain their refugee status. These social workers have no power, very few means, and a lot of goodwill. Running out to find an interpreter or food vouchers, we see them bustling and exhausting themselves, sometimes to the point of breaking down, deferring the anger of their helplessness on the poor distressed families. These breastfeeding mothers, those fathers who are collecting the documents, the children who are wisely waiting, shine with dignity, while they are waiting, are coming back, go through Paris to find food, are sent from a dodgy hotel to another one..This film on the social accompaniment with the distresses and the hopes of these families, gives us a touching and human face-to-face.

  • Samedi 1er juin à 13h45 Foyer (en présence de )

Les Enfants du silence

Michel Brault
  • 1962
  • 23 min
  • québec
  • ONF

Par Les enfants du silence, Michel Brault tente de répondre à une inquiétude du corps médical alarmé par les parents qui ne détectent pas la surdité de leur enfant, soit par déni, soit par inattention. Le film montre avec sensibilité le parcours thérapeutique de quelques enfants malentendants pris en charge par des médecins qui, dans un esprit pluridisciplinaire, essayent de trouver des réponses, variables selon la précocité du diagnostic ou la gravité des causes de la maladie.

 / Rétrospective Michel Brault et le Cinéma direct /

With Les enfants du Silence, Michel Brault tries to respond to a medical profession's concern alarmed by the parents who do not detect the deafness of their child, either with denial, or with carelessness. The film reveals with sensitivity the therapeutic course of some deaf children looked after by doctors who, in a multidisciplinary spirit, try to find answers, variable according to the early diagnosis or the severity of the causes of the disease

Les Enfants du silence

  • Samedi 1er juin à 15h45 Chapelle (en présence de Marcel Carrière, ingénieur du son et réalisateur / animateur et coprogrammateur de la rétrospective « Michel Brault et le cinéma direct »)

Les Inconnus de la terre

Mario Ruspoli
  • 1961
  • 40 min
  • france
  • ONF

Cratères, causses, cavernes. La Lozère : le plus réussi des pays désolés, admirable en carte postale, comme tous les enfers refroidis. Sur cette terre vaine, peuplée mais pas habitée, une poignée d’hommes s’est accrochée. Ils se souviennent d’une campagne vivante.

 / Rétrospective Michel Brault et le Cinéma direct /

Craters, causses, caves. Lozere : the most successful of the desolate countries, admirable on postcard, like all the cooled down hells. On this waste land, populated but not inhabited, a few men got stuck. They remember a living countryside.

  • Samedi 1er juin à 15h45 Chapelle (en présence de Marcel Carrière, ingénieur du son et réalisateur / animateur et coprogrammateur de la rétrospective « Michel Brault et le cinéma direct »)

Les Invisibles

Sébastien Lifshitz
  • 2012
  • 90 min
  • france
  • Zadig Films production - Advitam distribution

Ce film est présenté par Régis Schlagdenhauffen, sociologue à l’Iris. Il mène des recherches en sociologie et en histoire sur les mobilisations sociales et collectives liées aux identités et orientations sexuelles.
Alternant plongée dans le quotidien d’hommes, de femmes et de couples homosexuels âgés et récits de vies chargées de luttes au quotidien pour se faire accepter et reconnaître, ce documentaire aborde une question sensible, celle du vieillissement des personnes homosexuelles. Sans jamais verser dans la caricature ou le mélodrame, Sébastien Lifshitz livre dix portraits pleins d'émotion, d’humour et de la tendresse d’hommes et de femmes nés entre les années 1930 et 1950 et ayant connu la réprobation sociale parce qu’homosexuels. À travers leur vie c’est la lente évolution des mentalités qui nous est donnée à voir mais aussi la question du vieillissement et de la sexualité abordées sous l’angle de l’homosexualité.

VO : Français

This film is presented by Régis Schlagdenhauffen, sociologist at Iris. He does research in sociology and history on the collective and social initiatives linked to sexual gender identities and orientations. Alternating an immersion into the daily lives of men, women and senior homosexual couples and life stories filled with daily struggles to make themselves accepted and recognized, this documentary has a sensitive approach to the aging  of the homosexual persons. Always avoiding lapsing into caricature or melodrama, Sébastien Lifshitz delivers 10 portraits full of emotion, humour and tenderness of men and women born between the 1930s and 1950s and having experienced the social disapproval because they were homosexuals. Throughout their life, we see the slow evolution in mentalities and also the issue of aging and sexuality approached from the homosexuality angle.

  • Jeudi 30 mai à 13h45 Filature (en présence de Régis Schlagdenhauffen, maître de conférence en socio-histoire à l’EHESS-IRIS)

Les Raquetteurs

Michel Brault & Gilles Groulx
  • 1958
  • 17 min
  • québec
  • ONF

Considéré comme le précurseur du cinéma direct, ce documentaire relate les rites entourant un congrès annuel de raquetteurs à Sherbrooke, à la fin des années 1950. Spontané, il instaure un nouveau rapport au réel et présage de la démarche de la toute nouvelle équipe française de l'ONF (Office national du film du Canada).

/ rétrospective Michel Brault et le Cinéma direct /

Considered as the precursor of direct cinema, this documentary relates the rituals in place for an annual snowshoeing convention in Sherbrooke at the end of the 1950s. Spontaneous, it establishes a new connection to the real life and foreshadows the approach of the brand new French team of NFB (National Film Board of Canada).

  • Mercredi 29 mai à 18h00 Chapelle (en présence de Marcel Carrière, ingénieur du son et réalisateur / animateur et coprogrammateur de la rétrospective « Michel Brault et le cinéma direct »)

Les calottes sont cuites

Les élèves des classes de GS, CP et CE1, Cécile Benissad, Marie Gagnier, Loetitia, Bertrand Molozay & Lionel Marchand
  • 2019
  • 35 min
  • France
  • CINEFACTO – CHAMP-CONTRECHAMP

SEANCE-LASALLOISE
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles

C’est avec une classe de l’école primaire de Lasalle singulière et innovante que l’aventure commence : une classe à 3 niveaux (GS-CP-CE1) répartis sur 2 salles de classe qui s’ouvrent l’une sur l’autre ce qui permet aux enfants de passer librement de l’une à l’autre ; des élèves qui découvrent l’autonomie dès l’âge de 5 ans ; pas de place attitrée, on se met où on veut, pas de casier sous les tables – d’ailleurs, les tables à casier ont été entreposées au grenier, à côté de la cloche (!) –

Quand on a entre 5 et 8 ans, quelles sensations éprouve-t-on à cet énoncé  : « C’est chaud ! » ? Quelles visions ont ces « bouts de chou (bio !) » sur les problèmes d’aujourd’hui… et sur ceux de demain ?

Avec les interviews des habitants de Lasalle et des environs sur le marché du lundi, avec des résidents de la maison de retraite « Les Glycines », mais aussi avec des chansons, des débats philos et quelques expériences spectaculaires, cette aventure, nous a doucement réchauffé le cœur… et avoir chaud au cœur ne produit pas de gaz à effet de serre !

Les calottes sont cuites

  • Vendredi 31 mai à 10h00 Temple

Letter from Masanjia

Leon Lee
  • 2018
  • 76 min
  • Canada
  • Production Flying Cloud production - Distribution : Cat & Docs

FOCUS CHINE

Dans l’atelier du camp de redressement en Chine, Sun Yi  — au péril de sa vie —  glisse un appel au secours dans un jouet qui arrive dans l’Oregon. Une petite fille découvre la missive. Sa mère la montre au NY Times déclenchant un torrent médiatique. Sun Yi alerte sur les tortures et le travail forcé à l’encontre des adeptes du Falun Gong, une philosophie centrée sur la compassion et la tolérance accompagnée d’une gymnastique collective : gestes lents et bien-être spirituel.
Leon Lee, le réalisateur se saisit de cet événement pour retrouver Sun Yi en Chine par Skype. Stupéfait et fier des retours provoqués par sa bouteille à la mer, il a envie d’aller plus loin avec un film. L’image fragile et la candeur du héros nous captivent. Chaque fois qu’il nous parle et nous regarde, nous sommes pris d’empathie par la vérité qui s’empare de l’écran : nous avons envie de l’aider ou de pleurer.

VO : Chinois / STF

In the workshop of the recovery camp in China, Sun Yi - at the risk of his life - puts a cry for help inside a toy which will arrive in Oregon. A small girl discovers the letter. Her mother shows it to the NY Times which will release a media flood. Sun Yi warns on the tortures and the forced labour of FalunGong practitioners, a philosophy focused on the compassion and tolerance together with a collective gymnastics : slow movements and spiritual well-being.
Leon Lee, the filmmaker uses this event to find Sun Yi in China through Skype. Stunned and proud of the returns caused by his message in a bottle, he wants to go further with a film. We are captivated by the frail image and the innocence of the hero. Every time he talks and looks at us, we show empathy to the truth which is shown on the screen : we want to help him or cry.

  • Vendredi 31 mai à 16h15 Filature

Leurs vies

Ce film présenté par le CESDA 34, est réalisé par des élèves sourds.
  • 2018
  • 18 min
  • CESDA 34
  • Mercredi 29 mai à 13h45 Foyer (en présence de Jean-François Naud, cinéaste / «Passeurs d’images»)

Lou Adolescentes

An.ca - L’Oktopus
  • 2018
  • 6 min
  • Anduze
  • Mercredi 29 mai à 13h45 Foyer (en présence de Jean-François Naud, cinéaste / «Passeurs d’images»)

L’Arche d’Anote

Matthieu Rytz
  • 2018
  • 80 min
  • Canada
  • EyeSteelFilm

FOCUS QUÉBEC

Les îles Kiribati situées sur l’équateur et jusqu’ici à l’abri des cyclones, sont aujourd’hui en première ligne du réchauffement climatique. L’océan, de protecteur, est devenu dévastateur. Fulminant, éructant, débordant les lagons, il envahit, tempête après tempête, les terres agricoles et les maisons au péril de la vie des habitants. Face à cet élément déchaîné, un homme, seul, le président Anote Tong se jette dans la mêlée enchaînant les conférences internationales pour que les Kiribatiens ne soient pas oubliés du reste du monde. Réaliste il cherche de nouvelles terres pour que sa communauté reste unie et perpétue sa culture. Futuriste il explore des projets d’îles sous-marines ou d’îles flottantes. Conscient du fossé qui le sépare des préoccupations de la communauté internationale, il s’insurge contre ceux qui regardent ailleurs, plus préoccupés par leur avenir politique et les met en garde contre ce qui leur arrivera demain.

VO : Anglais / STF

The Kiribati archipelago in the Pacific Ocean, which has been ideally away from cyclones and typhoons until now, is today on the front line of global warming and rising of the oceans. The ocean, from protector, has now a destructive effect. Furious, belching, overflowing the lagoons, it invades, storm after storm, farmland and houses to the point of real danger for the life  the risk of the inhabitants. In front of this unleashed element, a man, alone, President Anote Tong steps into the fray holding international conferences after the others so that Kiribatians are not forgotten by the rest of the world. Realistic he seeks new lands so that his community remains united and carries on his culture. Futurist, he explores projects of underwater islands or floating islands.Conscious of the distance between him and the international community, he is against those who look elsewhere, more concerned about their political future, warning them of what will happen to them in the future.

  • Jeudi 30 mai à 15h45 Chapelle (en présence de Matthieu Rytz, réalisateur)
  • Samedi 1er juin à 21h00 Foyer (en présence de Matthieu Rytz, )

L’Envers d’une histoire

Mila Turajlić
  • 2018
  • 124 min
  • Serbie, France, Qatar
  • Production : Dribbling Pictures, HBO Europe, Survivance distribution

Mila, la réalisatrice, reproche ses absences à sa mère, Srbijanka. Lorsqu’elle était petite, elle devait la partager avec la Révolution du 5 octobre en Serbie, mouvement démocratique qui, dès 1993, s’opposa à Milošević et son terrorisme nationaliste.Héritière d’une famille cultivée, Srbijanka, ancienne professeure de mathématiques, vit retraitée dans un appartement cossu. Mila remonte le temps familial avec sa caméra, un temps arrimé à la vie politique des Le film devient le petit théâtre d’une transmission filiale sensible. Comment chaque génération décide, ou non, d’apporter à la suivante le sens des responsabilités ? Comment, en même temps, la protéger des excès du politique ?
Un angle lumineux sur ces guerres qui ont emporté l’ex-Yougoslavie.

VO : Serbe / STF

Mila, the filmmaker, reproaches her mother, Srbijanka, for her absence. When she was young, she had to share her with the October the 5th revolution in Serbia, democratic movement which was opposed in 1993 to Milošević and to his nationalist terrorism.Heir of a cultured family, Srbijanka, former maths teacher, lives, retired, in a cosy apartment. Mila takes us back in the family time with her camera, a time anchored to the political life of Balkan. The film becomes the small theater of a daughterly sensitive handover : how each generation is deciding, or not, to bring to the next one the sense of responsibility ? How, at the same time, to protect her from the excesses of politics.
A radiant perspective on these wars which prevailed over the former Yugoslavia.

  • Vendredi 31 mai à 13h45 Foyer

L’Observateur

Rita Andreetti
  • 2017
  • 79 min
  • Italie
  • Cronos Films, Dugong Films - Distributeur ICTV

FOCUS CHINE

Figure reconnue du cinéma indépendant en Chine, Hu Jie ouvre les portes de son domicile et de son atelier à Rita Andreeti. Elle fait ici le portrait d’un homme discret, revenant sur sa vie de documentariste autodidacte et d’artiste peintre.Réalisés dans une grande économie de moyens, ses films donnent la parole aux oubliés de l’histoire, gens du peuple ou victimes de la Chine maoiste. Ils ne sont vus que dans des projections privées et distribués par ses soins. Les quelques festivals de cinéma indépendant qui se risquent à les programmer sont frappés d’interdiction.Mais à l’instar du mari d’une victime de la révolution culturelle, déclarant dans un de ses films : « Si je ne m’assure pas que ces vérités soient révélées au monde, alors je n’aurai pas accompli mon devoir », Hue Jie ne renonce pas. Observateur libre, sa seule peur est de ne pas arriver au bout de sa mission.

VO : Chinois / STF

Well-known figure of the independent cinema in China, Hu Jie opens the doors of his home and of his studio to Rita Andreeti. She gives here the portrait of a discreet man, going back to his life as a self-taught documentarian and painter. Carried out with a great economy of means, his films give a voice to the forgotten persons of the history, common people or victims of Maoist China. They are seen only in private screenings and distributed by himself. The few independent film festivals that take the risk to program them are banned. However as with a victim’s husband of the Cultural Revolution, declaring in one of his films: « If I do not make sure that these truths are revealed to the world, so I will not have done my duty », Hue Jie does not give up. Free observer, his only fear is not to reach the end of his mission.

  • Samedi 1er juin à 10h00 Filature (en présence de Jiann-Yuh Wang, programmateur)

New Memories

Michka Saäl
  • 2018
  • 79 min
  • québec
  • Producteurs délégués : Mark Foss & Michel Giroux / Produit aavec l’appui du Conseil des arts du Canada et de l'ACIC (Aide au cinéma indépendant - ONF)

FOCUS QUÉBEC / AVANT PREMIÈRE FRANÇAISE

Anne J. Gibson est une femme qui a fuit très jeune sa famille, trouvant refuge dans Kensington Market, quartier cosmopolite, où se retrouvent tous les « déracinés » qui atterrissent à Toronto. C’est un lieu fourmillant où se croisent les cultures et où naissent les contre-cultures. Et c’est sur ce terreau fertile, qu’après de nombreuses années passées à sombrer dans la drogue, Anne a trouvé sa vocation de photographe. Comme artiste elle sait se montrer toujours à l’affut, prompte à saisir des moments de vie, que ce soit pour les sublimer ou souligner leur caractère insolite. Elle dresse une galerie de portraits allant de « personnages » du quartier à de simples promeneurs. Le caractère déraciné et cette capacité à déceler la poésie chez les autres pour ré-enchanter le monde et exorciser, ainsi, ses démons sont deux points communs avec la réalisatrice qui nous livre, de manière posthume, un portrait miroir d’elle-même.

/ SÉANCE ACCESSIBLE SOURDS ET MALENTENDANTS /

  • Vendredi 31 mai à 13h45 Temple (en présence de Mark Foss, producteur, et Michel Giroux, monteur)
  • Samedi 1er juin à 21h00 Temple (en présence de Mark Foss, producteur, et Michel Giroux, producteur, monteur)

Nowhere Land

Rosie Bonnie Ammaaq
  • 2015
  • 15 min
  • canada
  • ONF

« Carte blanche » à Asinnajaq

Lorsque Bonnie Ammaaq était petite, ses parents ont quitté Igloolik pour l’emmener, elle et son frère, vivre dans la toundra, comme tant de générations d’Inuits avant eux. Pendant onze ans, ce territoire spectaculaire fut leur maison. Élégie silencieuse à un mode de vie qui n’existe plus que dans les souvenirs de ceux qui l’ont vécu.

This short documentary serves as a quiet elegy for way of life, which exists now only in the memories of those who experienced it. Bonnie Ammaaq and her family remember it vividly. When Bonnie was a little girl, her parents packed up their essentials, bundled her and her younger brother onto a long, fur-lined sled and left the government-manufactured community of Igloolik to live off the land as had generations of Inuit before them.

Nowhere Land

  • Mercredi 29 mai à 15h45 Temple (en présence de Asinnajaq (Isabella Weetaluktuk), )

Nutag-Homeland

Alisi Telengut
  • 2016
  • 6 min
  • canada
  • Alisi Telengut

« Carte blanche » à Asinnajaq

Nutag-Homeland est un poème visuel et un requiem surréaliste dédié au peuple Kalmouk qui fut déporté en masse par l’URSS entre 1943-1957. L’animation constituée d’images peintes à la main rappelle cet épisode de l’histoire pour exemplifier le thème éternel de la diaspora et de la perte de la terre natale.

A visual poem and surrealist requiem for the Kalmyk people that were mass-deported by USSR from 1943-1957 and half of them died before they were allowed to return home. The film manifests itself as an archetype with frame by frame hand painted imagery, bringing back an example of human history on the eternal theme of diaspora and the loss of homeland, but more importantly. 

  • Mercredi 29 mai à 15h45 Temple (en présence de Asinnajaq (Isabella Weetaluktuk), )

O Processo

Maria Augusta Ramos
  • 2018
  • 139 min
  • Brésil, Allemagne, Pays-Bas
  • Nofoco Filmes, Autentika Films, Conijn Film / Nofoco Filmes distribution

Dilma Rousseff, emprisonnée et torturée sous la dictature militaire entre 1970 et 1972, première femme à être élue présidente du Brésil, est destituée par le Sénat le 31 août 2016.
O processo nous emmène quelques mois avant ce moment historique, au coeur des réunions stratégiques entre avocat et dirigeants politiques qui organisent la défense de Dilma Rousseff face à ce qu’ils dénoncent comme un coup d’Etat. Ce film nous éclaire sur l’arrivée au pouvoir de Jair Bolsonaro et plus largement sur la montée d’une politique conservatrice et populiste dans le monde entier.
O processo permet de prendre conscience des conséquences de la destitution de Dilma Rousseff sur le plan politique, social et économique mais aussi de ce que cela peut représenter symboliquement : l’effondrement de la démocratie et de ses institutions.

VO : Brésilien / STF

Dilma Rousseff, trapped and tortured under the military dictatorship between 1970 and 1972, the first woman to be elected President of Brazil, is dismissed by the Senate on August 31, 2016.
O processo takes us a few months before this historic moment, at the heart of the strategic meetings between lawyer and political leaders who organize the defense of Dilma Rousseff against what they denounce as a coup d'etat. This film gives us more information on Jair Bolsonaro's rise to power and more broadly on the rising of conservative and populist politics around the world.
O processo allows to be aware of the consequences of the impeachment of Dilma Rousseff on the political, social and economic level, but also of what this can represent symbolically : the collapse of democracy and its institutions.

  • Jeudi 30 mai à 21h00 Foyer (en présence de Maria Augusta Ramos, réalisatrice)

On the inside of a military dictatorship (Birmanie, les coulisses d’une dictature militaire)

Karen Stokkendal Poulsen
  • 2018
  • 97 min
  • France, Danemark
  • Production : Bullitt Film - Distribution : Little Big Story

PREMIÈRE FRANÇAISE

Ce film raconte la difficile transition en Birmanie (ou Myanmar) d’une dictature militaire en place depuis 1962 à un régime démocratique autour des années 2010. Aung San Suu Kyi, à la tête du parti de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND) doit composer avec les militaires toujours très puissants, pour mettre un place un gouvernement démocratique. Aussi, à partir de 2016, elle fait l’objet de critiques à travers le monde en raison de son attitude durant la purification ethnique commise par l’armée birmane envers les Rohingya, groupe ethnique de confession musulmane. La réalisatrice, de manière très didactique, s’applique à interroger les différents acteurs, pour nous éclairer sur cette situation complexe. D’une grande qualité filmique, alternant voix off et interviews, le film est construit comme une partie d’échecs, suivant la chronologie des faits toujours avec efficacité, nuance, en instaurant une tension, un « suspens ».

STF / VO :  Anglais & Birman

The film tells the story of how the military of Myanmar stepped into the shadow after 50 years of dictatorship, while the democracy icon Aung San Suu Kyi, who the military had kept in house arrest for 20 years, became the leader of the country. The story is unusual because the two parties keep having a strange grip on each other: the military with their control of the countries’ resources, Aung San Suu Kyi with her control of the people. It’s the story of how power struggles unfold and how political enemies can end up being closer than the ones they claim to fight for: the people. They play in the same field and get to know each other on close hold and it changes them. It is a two-egged sword, though: compromise can be the way forward to reconcile a painful past. It can unfortunately also be a way of trapping each other and leave the visions behind. In Myanmar it is a complex mix of both.

  • Jeudi 30 mai à 18h00 Foyer (en présence de Karen Stokkendal Poulsen, réalisatrice)
  • Vendredi 31 mai à 18h00 Chapelle (en présence de Karen Stokkendal Poulsen, réalisatrice)

Poisson d’or poisson africain

Thomas Grand & Moussa Diop
  • 2017
  • 52 min
  • Sénégal
  • production, distribution Zideoprod

La région de Casamance, au sud du Sénégal, est un des refuges en Afrique de l’Ouest pour un nombre croissant de pêcheurs artisans, de transformateurs et de travailleurs migrants. A Kafountine, le poisson fait vivre non seulement des populations entières, mais contribue à la sécurité alimentaire de nombreux pays africains. Pour combien de temps ?
« Nous ne vivons que de la mer », résume une vendeuse, au sein de cet immense village de pêcheurs et de transformateurs.
Mais les signes d’une disparition prochaine se multiplient : un projet d’usine avec des équipements modernes, réclamée par les autorités, permettrait d’éviter la déforestation et supprimerait les fours artisanaux, cause de maladies des yeux et des poumons. Le problème est qu’une telle usine, financée par des capitaux chinois, ne profiterait pas aux Africains. Alors les habitants résistent face à la concurrence déloyale. Le film montre ce qu’ils risquent de perdre et témoigne de leur appel angoissé.

VO : Français

The Casamance region in southern Senegal is one of the refuges in West Africa for a growing number of artisanal fishers, transformers and migrant workers. In Kafountine, fish not only supports entire populations, but also contributes to the food security of many African countries. For how long ?
"We live only from the sea", summarizes a saleswoman, in this huge village of fishermen and transformers.
But the signs of a disappearance in the near future are growing : a project of a factory with modern equipment, required by the authorities, would prevent the deforestation and remove the hand-made ovens, causing eyes and lungs diseases. The problem is that such a factory, funded by Chinese capital, would not benefit Africans. Then the inhabitants resist the unfair competition. The film shows what they can lose and shows their anxious call.

  • Mercredi 29 mai à 15h45 Filature (en présence de Thomas Grand, réalisateur)
  • Samedi 1er juin à 16h15 Foyer (en présence de Thomas Grand, réalisateur)

Putin’s Witnesses

Vitaly Mansky
  • 2018
  • 102 min
  • Suisse, Lettonie, République Tchèque
  • Studio Vertov, Hypermarket Film, Golden Egg Production, ZDF/ARTE, RTS Suisse - Deckert Distribution GmbH

Qu’est-ce qui entoure l’émergence de Poutine en homme d’État ? Quel point de vue porter sur son accession à la présidence ? Comment faire le lien avec l’exercice du pouvoir tel que Poutine l’exerce aujourd’hui ? Vitaly Mansky, aujourd’hui en exil, fut un témoin privilégié de cette période. Il réalisait alors le film « officiel » de Vladimir Poutine, le suivant pas à pas, jusqu’à apparaître comme son interlocuteur essentiel, voire son confident. Le film, basé sur des images tournées il y a presque 20 ans, raconte la passation du pouvoir entre Yeltsine et Poutine, et l’élection de ce dernier en mars 2000. Ce qui est plus troublant, c’est la réflexion menée aujourd’hui par Vitaly Mansky qui a le sentiment d’être devenu complice, pour « avoir naïvement assumé » qu’il était « simplement témoin ». Le montage du film révèle la véritable intention de Mansky, celle d’une prise de conscience politique et, en ce qui le concerne, d’une rupture.

VO : Russe / STF

What surrounds the emergence of Putin as a statesman? What is the point of view of his accession to the presidency ? How can we make the link with the use of power as Putin is exercising it today? Vitaly Mansky, now in exile, has been a privileged witness of this period. At that time, he was working on the "official" film of Vladimir Putin, following him step by step, until appearing as his key interlocutor, even his confidant. The film, based on images shot almost 20 years ago, tells the story of the transfer of power between Yeltsin and Putin, and the election of the latter in March 2000. What is more troubling is the reflection conducted today by Vitaly Mansky who feels he has become an accomplice, for "naively assuming" that he was « simply a witness". The film editing shows the real intention of Mansky, a political awareness and, as far as he is concerned, a break.

  • Mercredi 29 mai à 21h00 Temple (en présence de Vitaly Mansky, réalisateur)
  • Jeudi 30 mai à 10h00 Filature (en présence de Vitaly Mansky, réalisateur)

Québec-U.S.A. ou l’invasion pacifique

Michel Brault & Claude Jutra
  • 1962
  • 27 min
  • Canada
  • ONF

Armés de leurs appareils photographiques, ils sont curieux de découvrir le Canada français et ses habitants. Ce film capte avec beaucoup d’humour le regard des gens de la ville de Québec sur ces touristes américains qui viennent les voir.

/ Rétrospective Michel Brault et le Cinéma direct /

Armed with their cameras, they are curious to discover French Canada and its inhabitants. This film captures with a lot of humour the Quebec City people's attitude on these American tourists who come to see them.

Québec-U.S.A. ou l’invasion pacifique

  • Mercredi 29 mai à 18h00 Chapelle (en présence de Marcel Carrière, ingénieur du son et réalisateur / animateur et coprogrammateur de la rétrospective « Michel Brault et le cinéma direct »)

Rediffusion surprise !

  • 2018
  • Vendredi 31 mai à 10h00 Foyer
  • Samedi 1er juin à 10h00 Chapelle

Sacrée musique

Olivier Bourbeillon
  • 2018
  • 54 min
  • france
  • Production : Paris Brest Production, TS Productions - Distribution Paris Brest production

« Musique sacrée ou sacrée musique » s’était exclamé Rossini, à propos de sa Petite messe solennelle ! La formule évoquée par le titre du film convient bien à Jean-Christophe Spinosi, passionné et parfois facétieux, qui fait sauter les idées reçues quant à la manière de diriger un orchestre ! Il est suivi au jour le jour, sautant d’un avion pour une répétition, d’un taxi pour un concert. S’il a implanté à Brest son Ensemble Matheus, il est régulièrement invité par de prestigieux orchestres dans le monde entier. Il est aussi violoniste et n’hésite pas à intervenir auprès des jeunes publics pour transmettre son amour de la musique. La caméra le cadre au plus près, révélant la manière dont il aide les musiciens à trouver l’émotion juste. D’hier ou d’aujourd’hui, la musique doit s’incarner, avoir une résonnance dans la vie des gens de tous les jours. Ce sont les bienfaits et l’amour de la musique que Spinosi voudrait restituer à tous.

VO: Français

« Sacred music or hell of music » exclaimed Rossini, about his solemn little Mass! The formula mentioned in the title of the film is well suited to Jean-Christophe Spinosi, passionate and sometimes facetious, who turns the world upside down regarding the way to direct an orchestra ! He is followed « day by day », jumping from a plane for a rehearsal, from a taxi for a concert. Though he has established his Ensemble Matheus in Brest, he is regularly invited by prestigious orchestras all over the world. He is also a violinist and does not hesitate to intervene with young audiences to transmit his love of music. The camera frames him closely, revealing how he is helping musicians to find the right emotion. From yesterday or today, music must be embodied, resonate in the real lives of people. These are the benefits and love of music that Spinosi would like to give back to everybody.

Sacrée musique

  • Jeudi 30 mai à 18h00 Temple (en présence de Stabat ma terre trio, pour plus d'émotion...)

Sangharsh, le temps de la lutte

Nicolas Jaoul
  • 2018
  • 104 min
  • france
  • Sister Productions, distribution

Depuis plus de 70 ans, les dalits [«intouchables»] ont des droits et des représentants. Depuis plus de 70 ans, ils continuent à être méprisés et exploités.
Nicolas Jaoul offre un nouveau regard loin de la victimisation. Il suit un mouvement politique à la croisée du marxisme et du néo-bouddhisme, les Dalit Panthers, à travers trois leaders. Dahniram dirige le groupe. Akash mobilise des villageois autour de revendications agraires. Dev Kumar s’oppose à l’influence de l’extrême droite hindoue dans sa communauté de balayeurs. Ils défendent un projet de société fraternelle, sans caste, ni classe, voulue par leur leader historique Ambedkar [1891-1956] qui obtint leur émancipation et rédigea la Constitution de l’Inde en 1947.
Sangharsh démarre par un plan séquence à l’arrière d’une mobylette, secousses moto-sismiques, horizons en bascule, lumières poussiéreuses… Le ton du film est donné, dans l’urgence d’une lutte laborieuse, fragile, nécessaire. A l’arrache !

STF

For more than 70 years, the dalits ("intouchable") have rights and representatives.
For more than 70 years, they continue to be rejected and exploited.
Nicolas Jaoul offers a new light far from the victimisation. He follows a political movement at the crossroads between marxism and neo-Buddhism : the Dalit Panthers through three leaders. Dahniram is leading the group. Akash is mobilizing the villagers on agrarian claims. Dev Kumar is in conflict with the influence of the Hindu extreme right in his sweepers community. They elaborate a project of fraternal life, without any cast, without any class, desired by their historic leader Ambedkar (1891-1956) who secured their emapowering and wrote the Indian Constitution in 1947.
Sangharsh starts with a sequence shot in the back of a motorbike, seismic tremors, pivoting horizons, dusty lights...The film tone has been set, in the urgency of a daunting  fight, fragile, essential. In a hurry !

  • Mercredi 29 mai à 21h00 Foyer (en présence de Nicolas Jaoul, réalisateur, anthropologue)

Sartre et de Beauvoir

réalisation : Max Cacopardo / images : Michel Brault
  • 1967
  • 58 min
  • canada
  • CBC - Radio Canada

INÉDIT EN FRANCE

Dans cette entrevue, faite par Madeleine Gobeil et Claude Lanzmann, Sartre aborde diverses questions : son intervention et son engagement dans la guerre du Viêtnam, l’objet et le mandat du tribunal Bertrand Russell sur les crimes de guerre, qu’il préside, ses réactions aux nombreuses critiques et son refus du prix Nobel de littérature.
Simone de Beauvoir répond aux questions avec franchise. La condition féminine la préoccupe toujours. Elle évoque la régression du mouvement de l’émancipation des femmes, notamment en France. Sa vision de la vie est optimiste, mais son sens du réalisme devant le désespoir est d’une lucidité désarmante.
Sans pudeur, sans trop de résistance, ils acceptent pour la première fois que l’on pénètre dans l’intimité de leur univers
en nous présentant les lieux où ils ont habités, leurs habitudes de travail, leurs réflexions, la nature (quoi que très discrètement) de leur relation.

/ Rétrospective Michel Brault et le Cinéma direct /

In this interview, made by Madeleine Gobeil and Claude Lanzmann, Sartre approaches various issues : his intervention and involvement in the Vietnam War, the purpose and mandate of the Bertrand Russell War Crimes Tribunal, which he chairs, his reactions to the many criticisms and his refusal of the Nobel Prize for literature. Simone de Beauvoir answers to questions with candor. She is still concerned about the women's status. She mentions the regression of the women's emancipation movement, particularly in France. Her vision of life is optimistic, but her sense of realism facing the despair shows a disarming lucidity. Shameless, without much resistance, they accept for the first time that we enter into the privacy of their home showing us the places where they lived, their work habits, their reflections, the nature (though very discreetly) of their relationship.

  • Jeudi 30 mai à 16h15 Filature (en présence de Marcel Carrière, ingénieur du son et réalisateur / animateur et coprogrammateur de la rétrospective « Michel Brault et le cinéma direct »)

Seul ou avec d’autres

Denys Arcand, Denis Héroux & Stéphane Venne
  • 1962
  • 64 min
  • france
  • Association générale des étudiants de l’Université de Montréal (Québec)

À la fin de l’année universitaire 1961, trois jeunes étudiants, Denys Arcand, Denis Héroux et Stéphane Venne, décident de réaliser un film de long métrage relié aux petits à-côtés de la vie universitaire. Le film mélange fiction et documentaire, dans le plus pur style du cinéma direct. Seul ou avec d’autres est considéré par beaucoup comme le premier film québécois indépendant.

 / Rétrospective Michel Brault et le Cinéma direct /

At the end of the 1961 academic year, three young students, Denys Arcand, Denis Héroux and Stéphane Venne, decide to make a feature film in connection with the small sidelines of university life. The film mixes fiction and documentary, in the purest style of direct cinema. "Seul ou avec d'autres" is considered by many to be the first independent Quebec film.

Seul ou avec d’autres

  • Vendredi 31 mai à 15h45 Chapelle (en présence de Marcel Carrière, ingénieur du son et réalisateur / animateur et coprogrammateur de la rétrospective « Michel Brault et le cinéma direct »)

She Falls For Ages

Skawennati Tricia Fragnito
  • 2017
  • 14 min
  • canada
  • Obx Labs

« Carte blanche » à Asinnajaq

Skawennati réinvente le récit de la création des Haudenosaunee (des Iroquois) en un « Monde du Ciel », futuriste et utopique, construit par une Sky Woman, (déesse mère iroquoise) intrépide astronaute. Ce film est réalisé en Machinima (à partir de séquences de jeux vidéos) développé dans « Second Life ».

This sci-fi retelling of the Haudenosaunee (Iroquois) creation story reimagines Sky World as a futuristic, utopic space and Sky Woman as a brave astronaut and world-builder. This film using the new media technique known as machinima.

  • Mercredi 29 mai à 15h45 Temple (en présence de Asinnajaq (Isabella Weetaluktuk), )

Soleils noirs

Julien Elie
  • 2018
  • 144 min
  • québec
  • Cinéma Belmopan

FOCUS QUÉBEC / AVANT PREMIÈRE FRANÇAISE

Un mal insaisissable s’est emparé du Mexique. Il y a vingt ans, des cris de jeunes femmes résonnaient au nord du pays, victimes d’une fureur misogyne sans précédent. Derrière les volcans de la capitale, des centaines d’autres ont subi le même sort au cours des récentes années. Ailleurs, des paysans, des étudiants comme de simples voyageurs disparaissent sur les routes alors que plusieurs journalistes tombent sous les balles. Le climat d’impunité ouvre la porte à toutes les dérives et la terreur gagne le pays tout entier. Certains élèvent la voix, dénoncent et enquêtent alors que d’autres, armés de pelles et bravant les guet-apens, s’aventurent à la recherche des disparus. À force de témoigner et de fouiller, la vérité émerge peu à peu.

/ SÉANCE ACCESSIBLE SOURDS ET MALENTENDANTS /

  • Vendredi 31 mai à 21h00 Temple (en présence de Julien Elie, réalisateur)
  • Samedi 1er juin à 18h00 Chapelle (en présence de Julien Elie, réalisateur)

Sous la douche, le ciel

Effi & Amir
  • 2018
  • 85 min
  • Belgique
  • Production, distribution : Centre de l’Audiovisuel à Bruxelles

« Doucheflux » est le projet un peu fou d’un homme, Laurent d’Ursel, sorte de Robin des Bois des temps modernes qui veut offrir un lieu dédié à des sans-abris pour qu’ils se refassent sous la douche une beauté, qu’ils se détendent.
Pour arriver à ses fins il lui faut trouver en même temps l’accord de financeurs et l’aval des services de l’urbanisme de Bruxelles, une quête qui prend des allures de suspens où ce personnage truculent ne ménage ni son temps ni son humour.
Le  rythme du film, entrecoupé de séances menées par les  sans-abris eux-mêmes - souvent postés dans des douches -, est l’occasion pour ces derniers de revenir sur leur vie d’errance, leur perte des repères, leur isolement et le regard des autres, si douloureux.
Financeurs et commission d’urbanisme finiront par céder mais avec des conditions : le bâtiment devra être vitré, transparent… On ne sait jamais !

VO : Français

"Doucheflux" is the crazy project of a man, Laurent d'Ursel, a kind of Robin Hood from modern times who wants to offer a place dedicated to the homeless so that they will be able to have a shower and freshen up, that they relax.
In order to achieve his goals, he must at the same time find the financing agreement and the approval of the urban planning services of Brussels, a quest that is turning into a suspenseful form in which this truculent character spares neither his time nor his humor. .
The rhythm of the film, interspersed with sessions led by the homeless themselves - often posted in showers - is an opportunity for them to revisit their wandering life, their loss of bearings, their isolation and the look at others, so painful.
Financiers and planning commission will finally accept but with conditions: the building will have to be glazed, transparent ... You never know!

  • Samedi 1er juin à 18h00 Foyer (en présence de Effi, réalisateur)

Soñando un lugar

Alfonso Kint
  • 2019
  • 70 min
  • Espagne
  • Kint Pictures

AVANT PREMIÈRE FRANÇAISE

« La vie ne se filme pas » dit Lucia, au début du film. C’est pourtant ce que fait son compagnon pendant sept ans. Sept années pendant lesquelles ils vivent et initient ensemble de grands changements de vie : la naissance de leur fille et la renaissance d’un village déserté d’Aragon dans lequel ils décident de s’installer, rêvant d’un lieu où vivre en meilleure harmonie avec eux-mêmes.
Torralba de Ribota compte une centaine d’habitants, la plupart d’entre eux âgés de plus de 70 ans. C’est un village qui meurt. En faisant de l’art un outil de régénération, leur projet personnel devient un projet pour le village, leur rêve individuel se transforme en expérience collective. L’espoir de la renaissance du village voit le jour grâce au développement d’expériences artistiques, moteur du repeuplement. Histoire intime et universelle à la fois.

VO : Espagnol / STF

« Life cannot be filmed, » says Lucia, at the beginning of the film. But this is what his companion has been doing for seven years. Seven years in which they live and initiate together major life changes : the birth of their daughter and the restoration of a deserted village of Aragon in which they decide to settle, dreaming of a place to live in harmony with themselves.
Torralba de Ribota has about a hundred inhabitants, most of them being over the age of 70. This village is dying. By making of art a tool of regeneration, their personal project becomes a project for the village, their individual dream becomes a collective experience. The hope of the village revival is born thanks to the development of artistic experiences, the motor of resettlement. Intimate and universal story simultaneously.

  • Mercredi 29 mai à 18h00 Filature (en présence de Thomas Grand, réalisateur)

Still Recording

Saeed Al Batal & Ghiath Ayoub
  • 2018
  • 120 min
  • Liban, France, Allemagne
  • Production : Films de Force Majeure, Blinker Filmproduktion

Quand la révolution syrienne commence, Saeed et Milad sont étudiants à Damas. Ils décident de quitter le confort de la capitale syrienne sous contrôle du régime, pour rejoindre Douma, la banlieue proche libérée par les rebelles. C’est l’enthousiasme du début de la révolution. Ils veulent y participer en créant un réseau de filmeurs, rapportant des images qu’ils publient sur le net. En quatre ans, ils assistent à l’exaltation des premières victoires puis au début de la désillusion et à la colère contre la désorganisation de l’armée révolutionnaire.
Still Recording est un document exceptionnel, un témoignage brut. Il offre un regard saisissant au coeur de la guerre et montre la survie des habitants, face aux privations d’un siège interminable, dans une ville complètement dévastée. Malgré tout, les deux amis vont au bout de leur projet, continuent à rire et à voir en l’art, la faculté de combattre la folie destructrice.

VO : Arabe / STF

When the Syrian revolution starts, Saeed and Milad are students in Damascus. They decide to leave the comfort of the Syrian capital controlled by the government, to reach Douma, the inner suburbs liberated by the rebels. It is the enthusiasm of the beginning of the revolution. They want to be involved in it by creating a network of filmmakers, reporting images that they publish on the net.
In four years, they see the exaltation of the first victories and then the beginning of disillusionment and anger against the disorganization of the revolutionary army.
Still Recording is an exceptional document, a raw testimony. It offers a powerful look in the heart of the war and shows the survival of the inhabitants, facing the privations of an endless siege, in a completely devastated town.
Nevertheless, the two friends complete their project, go on laughing and see in art, the way to fight against the destructive wrecker.

  • Samedi 1er juin à 18h00 Temple

The Poetess

Stefanie Brockhaus & Andreas Wolff
  • 2017
  • 88 min
  • Allemagne
  • Production : Brockhaus/Wolff GbR - Cat & Docs distribution

Hissa décide de braver des millions d’hommes rassemblés derrière leurs écrans pour «Poète d’un million», le grand le show télévisé du meilleur poète de tous les pays arabes ; jusque-là, masculin.
D’origine bédouine, la candidate, dont on ne voit que les yeux délicatement soulignés au khôl, tente sa chance malgré les interdits qui enferment les femmes en Arabie saoudite, son pays. Elle décide de dénoncer les lois rigides et mortifères des religieux qui ont pris la main en matière de mœurs. Elle passe sans problème les pré-sélections. Première femme de ce niveau international, elle sait que si elle gagne la victoire finale, elle apporte la scoumoune aux perdants qui devront s’effacer devant une femme ! Ils seront la risée de tous.
Que va-t-elle être en mesure de renverser ?

VO : Arabe / STF

Hissa decides to confront millions of men gathered behind their screens for "Poet of a million", the big TV show of the best poet in all the Arab countries; until then, strictly masculine.
Of Bedouin origin, the candidate, whom we can only see the eyes gently emphasized with kohl, tries despite bans that confine the women in Saudi Arabia, her country. She decides to denounce the inflexible and deadly laws of the religious who have taken the lead in matters of morals. She goes through the pre-selections without any problem. First woman at this international level, she knows that if she wins the final victory, she will bring the bad luck to the losers who will have to step aside in front of a woman ! Everybody will laugh at them.
What will she be able to overturn ?

  • Samedi 1er juin à 15h45 Temple (en présence de Stefanie Brockhaus, réalisatrice)

The Way Back

Dimitri Petrovic & Maxime Jennes
  • 2019
  • 66 min
  • Belgique
  • Les Meutes production / distribution

En 2015, Hussein a connu le voyage chaotique des milliers de migrants parti d'Irak. Un an après son arrivée à Bruxelles, Hussein a reconstruit sa vie. Musicien professionnel, il donne des concerts, enregistre des albums, a monté son groupe musical, les « Nawaris ».
Il obtient enfin un titre de séjour.
Il décide de repartir avec sa compagne dans le sens inverse de la route de sa migration. Juliette est enceinte, le documentaire devient un journal à destination de la petite fille qui va naitre.
Pour nous, à travers les étapes de ce road movie autobiographique, c'est toute la complexité de la migration en Europe qui se dévoile.

VO : Arabe, Anglais, Français / STF

In 2015, Hussein has experienced the chaotic journey of thousands of migrants from Iraq.
A year after his arrival in Brussels, Hussein rebuilt his life.
Professional musician, he gives concerts, records albums, has set up his musical group, the "Nawaris".
He finally gets a residence permit.
He decides to leave with his girlfriend in the opposite direction of the road of his migration. Juliette is pregnant, the documentary becomes a diary for the unborn baby girl.
For us, through the stages of this autobiographical road-movie, the complexity of migration in Europe is revealed.

  • Vendredi 31 mai à 18h00 Temple (en présence de Dimitri Petrovic, réalisateur, et Maxime Jennes, réalisateur)

Trois mille

Asinnajaq (Isabella Weetaluktuk)
  • 2017
  • 14 min
  • Canada
  • ONF

« Carte blanche » à Asinnajaq

Asinnajaq est originaire de Inukjuak dans le Nunavik, région la plus nordique du Québec, et vit à Montréal. Pendant deux jours, en amont du festival (27 - 28 mai) elle intervient dans quatre établissements secondaires pour présenter son film « Trois Mille » et échanger avec les élèves sur des sujets concernant les Peuples autochtones au Québec et au Canada. Accompagnant son film, « Trois Mille », elle nous présente une sélection de courts-métrages, réalisés par des cinéastes autochtones, qui témoignent du dynamisme de la jeune création, notamment dans le domaine des arts visuels et de l’animation.

« Mon père a vu le jour dans un igloo du printemps fait de neige et de peaux. Je suis venue au monde à l’hôpital. J’avais une jaunisse et deux dents. »  Asinnajaq nous plonge dans un sublime univers imaginaire. À partir des vastes archives de l’ONF, elle examine l’histoire complexe de la représentation du peuple inuit au cinéma, en glanant demi-vérités et événements fortuits dans diverses sources : actualités filmées, films de propagande, documentaires ethnographiques et œuvres de cinéastes autochtones. Intégrant ces images historiques à une animation originale, elle revisite le passé et le présent du peuple inuit, pour imaginer son avenir sous un angle nouveau et saisissant.

“My father was born in a spring igloo—half snow, half skin. I was born in a hospital, with jaundice and two teeth.» Asinnajaq plunges us into a sublime imaginary universe—12 minutes of luminescent, archive-inspired cinema that recast the past, present and future of Inuit in a radiant new light. Diving into the NFB’s vast archive, she parses the complicated cinematic representation of Inuit, harvesting fleeting truths and fortuitous accidents from a range of sources—newsreels, propaganda, ethnographic docs, and works of Inuit filmmakers. Embedding historic footage into original animation, she conjures up a vision of hope and beautiful possibility.

  • Mercredi 29 mai à 15h45 Temple (en présence de Asinnajaq (Isabella Weetaluktuk), )

Un chat sur l’épaule

Julie Conte
  • 2013
  • 52 min
  • France
  • Pages & Images

HOMMAGE À JEAN-PIERRE BEAUVIALA

Jean-Pierre Beauviala, ami du festival de Lasalle, invité à plusieurs reprises, est mort le 8 avril 2019.
Nous lui rendons hommage avec une séance spéciale qui retrace son parcours dans ce film.

Fondateur de l’entreprise Aaton – fleuron français de notoriété internationale –, Jean-Pierre Beauviala a été un génial inventeur d'appareils de cinéma révolutionnaires. Aaton est devenu la matrice de nouvelles écritures cinématographiques avec des appareils son et image conçus comme des alter-ego en esthétique, en curiosité et en humanité.
Les inventions de Jean-Pierre restent à jamais dans l’histoire du cinéma. Il a défendu la pellicule pour la mémoire et la défense du patrimoine. La légèreté et la maniabilité des caméras se sont imposées comme un impératif catégorique. La synchronisation du son et de l’image par le temps est aujourd’hui devenue universelle.
Il avait une petite entreprise française à Grenoble en centre-ville, et une immense imagination en centre-terre.

Jean-Pierre Beauviala, friend of the Lasalle festival, repeatedly invited, died on April 8, 2019.
We pay tribute to him with a special session with a film that shows his career.

Founder of the Aaton company - French flagship of international reputation -, Jean-Pierre Beauviala was a brilliant inventor of revolutionary film machines. Aaton became the matrix of new cinematic writings with sound and image devices designed like alter-egos in aesthetics, curiosity and humanity.
Jean-Pierre's inventions will remain forever in the history of cinema. He defended the film reel for the memory and defense of Heritage. The lightness and handiness of the cameras has become a categorical imperative. The time synchronization of sound and image became universal today.
He had a small French company in downtown Grenoble, and a huge imagination in the centre of the Earth.

LE FILM :

Une histoire de cinéma...
Pendant 40 ans, dans ses ateliers grenoblois, Jean-Pierre Beauviala a inventé des caméras qui ont permis « un cinéma léger, dans la nature ». Des cinéastes se souviennent. Aujourd'hui, plus rien ne pèse. Le marché est saturé de nouveaux outils. Chacun expérimente de nouvelles façons de tourner. Mais Beauviala a continué d’inventer. A quelle utopie est-il resté fidèle ?A history of cinema ...

During 40 years, in his Grenoble workshops, Jean-Pierre Beauviala invented cameras that allowed "a light cinema, in nature". Filmmakers remember. Today, nothing weighs anymore. The market is saturated with new tools. Everyone is experimenting new ways of making films. But Beauviala has continued to innovate. What utopia did he remain faithful to?

Un chat sur l’épaule

  • Jeudi 30 mai à 10h00 Temple

Une famille au gouffre

Yao Zubiao
  • 2017
  • 71 min
  • Chine
  • Production Chen Liang - Distribution ICTV

FOCUS CHINE

Le titre du film reflète le tragique cocasse qui caractérise l’affrontement entre une mère et son fils, Xiuxiang : le « gouffre », site remarquable de la province chinoise de Yunnan et son village, Daguoquan, représentent autant un enracinement ancestral qu’une source de conflits. Car cette curiosité naturelle est l’objet de convoitises commerciales, alors que le village n’a jamais bénéficié de développement économique. Alors rien ne va plus entre une génération de jeunes adultes qui compte bien profiter de la manne touristique, et les anciens, dont la mère de Xiuxiang, qui résistent, considérant que leur parole est tout aussi audible que celle de leurs enfants.
Le désaccord familial illustre les controverses qui éclatent dans la Chine rurale par rapport au développement économique et social du pays, et il met en lumière l’antagonisme entre ceux qui refusent une société basée uniquement sur le profit et les tenants d’une société régie par l’argent.

VO : Chinois / STF

The film title reflects the comical tragic characterizing the confrontation between a mother and her son, Xiuxiang: the « chasm », a remarkable site of the Chinese province of Yunnan and its village, Daguoquan, represent as much an ancestral integration as a cause of conflicts. Because this natural curiosity is a coveted place, while the village has never been helped for an economic development. So nothing is going right between a generation of young adults who plan to take advantage of the tourist windfalls, and the elders, including Xiuxiang’s mother, who resist, considering that their word is just as audible as the word of their children.
The family discord illustrates the controversies that break out in rural China in relation with the economic and social development of the country, and highlights the antagonism between those who reject a society based only on profit and the proponents of a society governed by money.

Une famille au gouffre

  • Vendredi 31 mai à 10h00 Filature (en présence de Jiann-Yuh Wang, programmateur)

When the War Comes

Jan Gebert
  • 2018
  • 76 min
  • République Tchèque, Croatie
  • Pink production - Cat & Docs distribution

Peter Svreck, jeune chef ambitieux au pouvoir personnel affirmé est à l’origine du groupe paramilitaire les « Slovenski Branci » qu’il forme au respect de la hiérarchie dans la perspective d’exercer un jour le pouvoir.
Moyenne d’âge : 20 à 23 ans. Activité principale : maniement des armes. Activités secondaires : endoctrinement des enfants d’une école, manifestations dites culturelles, avec à la clef un rappel aux valeurs nationalistes, identitaires, centrées sur la haine des réfugiés musulmans accusés de menacer la sécurité du pays.
Farouchement opposé au libéralisme européen, soutenu par Poutine dont les Cosaques lui offrent une formation militaire, Peter Svreck veut imposer l’image de ses recrues défilant dans les rues, tout en affirmant son amour de la paix. Habitué des médias cet étudiant en archéologie de 20 ans se fait remarquer par son élégance vestimentaire, sa maîtrise de soi et son besoin de rester dans la légalité pour ne pas se faire barrer la route par les autorités.

VO : Slovaque / STF

Peter Svreck, ambitious young leader with an asserted personal power is behind the paramilitary group the "Slovenski Branci" that he trains to respect the hierarchy in the perspective of exercising one day the power.
Average age : 20 to 23 years old. Main activity : handling weapons. Secondary activities : indoctrination of the school children, so-called cultural events, with on top a reminder to nationalist values, identity, focused on the Bitterly opposed to European liberalism, supported by Putin whose Cossacks offer him a military training, Peter Svreck wants to impose the image of his recruits parading in the streets, while affirming his love for peace. Accustomed to the media, this 20-year-old archeology student is noticed for his fashionable apparel, his self-control and his need to remain legal in order not to be blocked by the authorities.

  • Jeudi 30 mai à 15h45 Foyer (en présence de Jan Gebert, réalisateur)

Xalko

Sami Mermer & Hind Benchekroun
  • 2018
  • 100 min
  • québec
  • Les Films de la tortue

FOCUS QUÉBEC / AVANT PREMIÈRE FRANÇAISE

Située au sud d’Ankara, Xalko est une enclave kurde qui se dépeuple car beaucoup de ses habitants ont tenté leur chance en Europe ou en Amérique, à l’instar du réalisateur, Sami Mermer. Ce dernier retrouve, sans surprise, son village marqué par l’exode, avec des enclos délabrés, des maisons aux entrées condamnées… Plus étonnant est de découvrir qu’il est maintenant peuplé essentiellement de femmes, élevant souvent seules leurs enfants. Tous vivent, plus ou moins, dans l’espoir du retour de leurs maris et de leurs pères absents. Chez ces femmes, l’émotion est à fleur de peau et on passe facilement du rire aux larmes. Avec l’été, le village s’anime, certains exilés revenant provisoirement. La situation devient tragi-comique : les hommes tentent de se prouver qu’ils ont toujours la main sur les affaires du village, tandis que les femmes les renvoient à la culpabilité de les avoir abandonnées.

Xalko

  • Mercredi 29 mai à 15h45 Foyer (en présence de Hind Benchekroun, réalisatrice)
  • Jeudi 30 mai à 13h45 Chapelle (en présence de Hind Benchekroun, réalisatrice)

Ziva Postec : la monteuse derrière le film Shoah

Catherine Hébert
  • 2018
  • 92 min
  • Québec
  • Les Films Camera Oscura

FOCUS QUÉBEC

Ziva Postec a travaillé avec Jacques Tati, Alain Resnais, Jean Pierre Melville et Orson Welles. De 1979 à 1985, elle se consacre à établir le montage de Shoah, à partir de 350 heures de pellicule, comportant essentiellement des témoignages. C’est l’oeuvre majeure de sa carrière. Pourtant Ziva Postec reste méconnue et Claude Lanzmann ne rendra pas hommage à tout le travail qu’elle a accompli.
Le film, enrichi par des archives autour de Ziva mais aussi du tournage de Shoah, entremêle finement : la vie passée de Ziva, son quotidien à Israël et son métier de monteuse.
Il soulève l’importance de cette étape d’écriture et de création d’un film qu’est le montage. Visiblement heureuse de se confier, Ziva explique ce qui l’a poussée à continuer jusqu’au bout, pour aboutir à la création de cette oeuvre et comment ce travail a profondément marqué sa vie.

Ziva Postec worked with Jacques Tati, Alain Resnais, Jean Pierre Melville and Orson Welles. From 1979 to 1985, she devoted herself to setting up the Shoah editing, starting from 350 hours of film, essentially containing testimonies. This is the major work of her career. Yet Ziva Postec remains unknown and Claude Lanzmann will not pay tribute to all the work that she has done.
The film, enriched by archives around Ziva but also around Shoah filming, interweaves closely Ziva's past life, her daily life in Israel and her film editor job.
It raises the importance of this step of writing and creating a film that is editing. Obviously happy to confide, Ziva explains what pushed her to continue until the end, to lead to the creation of this work and how this work has deeply impacted her life.

  • Mercredi 29 mai à 21h00 Chapelle (en présence de Catherine Hébert, réalisatrice)
  • Jeudi 30 mai à 15h45 Temple (en présence de Catherine Hébert, réalisatrice)